Moi, je, ma, mon week-end!
Ce week-end, j’ai décroché, j’ai pensé à moi. Pas à mes filles, pas à mon chum, juste moi, moi et moi. Je suis partie le samedi matin pour Rimouski et je suis revenue lundi pour souper. Un peu plus de 48h sans eux. Je pensais virer folle, m’ennuyer, me sentir coupable, mais savez-vous quoi… non, pantoute. Pas une seconde de regret. Au contraire, ça m’a fait un bien fou. J’ai passé la fin de semaine avec une gang de mamans qui elles aussi, étaient venues sans enfants. On a tellement ri que j’en avais mal aux abdos, on a bu un, deux, trois verres, on a eu de superbes discussions, on s’est même fait des masques le soir dans notre suite en pyjama. J’ai vraiment eu l’impression de retomber en adolescence le temps d’un week-end. Et ça, ça n’a pas de prix. Dans le fond, ça vient de me montrer que c’est sain de penser à soi aussi, que oui, je suis une maman et une blonde, mais que malgré ça, j’existe aussi et que j’en ai le droit. En plus, papa a passé deux jours seul avec ses filles et ils ne sont pas ennuyés eux non plus. Ils sont allés aux pommes, ils ont soupé chez sa sœur, ils ont pris ça relax sans avoir maman sur le dos qui chiale pour le ménage. Haha! Le verdict a été que c’était à refaire au moins une fois par année.
Nous étions à Rimouski, car le dimanche mes amies courraient toutes un marathon. J’étais inscrite pour le cinq kilomètres, mais je ne pensais pas le faire. Tout d’abord parce que j’ai encore une épaule en réadaptation, mais aussi parce que ça fait plus d’un an que je n’ai pas touché à la course. Portée par la vibe, j’ai finalement pris le départ. J’ai marché du début à la fin avec mon bras bien fixé dans mon attelle. J’ai marché relax, sans pression et je me suis dit que peu importe mon chrono, au moins j’aurai la fierté de l’avoir complété. Et bien 53 minutes plus tard, je franchissais la ligne d’arrivée, concentrée et fière de moi. J’ai réussi à améliorer mon temps de trois minutes, hourra! Moi qui après ma première course m’étais dit plus jamais, et bien j’ai repris goût à la marche et à la course au point où j’ai même réservé ma place pour l’an prochain. J’attends l’approbation du chirurgien avec impatience pour recommencer un entrainement de course. Ça va être mon moment à moi, le moment où je vais me perdre dans mes pensées et me laisser porter. Je pense même essayer de convaincre l’homme de venir avec moi de temps à autre et même mes filles. L’an prochain, j’aimerais bien en faire quelques-unes avec elles aussi. Une activité santé en famille, quoi demander de mieux?!
Tout ça pour vous dire de penser à vous aussi, peu importe comment. Si pour vous c’est de passer le plus de temps possible avec les enfants, parfait. Si vous êtes comme moi et que vous avez besoin de recul une fois de temps en temps pour vous recharger, génial. Tant et aussi longtemps que vous le faites pour vous!