Moi, maman? Euh non, je ne pense pas. De toute façon, mon copain a fait les tests et tout est beau de son côté. C’est moi, le problème. Ça, c’est ce que je disais en janvier 2011. Ah, ah, si le moi de ce moment-là savait tout ce qui se passerait dans les mois suivants.
Octobre 2011, je décide de partir, de quitter mon petit nid, de briser mon couple. Je suis certaine de mon choix, même si je pense finir ma vie seule. Entre Noël et le jour de l’an, je fouine sur un site de rencontre sans but précis et bang, je le vois. Quelque chose me dit « awéye ma nouère, pèse su’l piton ». J’ai pesé et je suis passée à autre chose. Mais finalement, le 29 décembre, je l’ai rencontré. On a passé la nuit ensemble… au Tim Hortons ha ha! Tout se passait simplement.
Le 1er janvier, nous avons eu notre premier souper et on a passé pratiquement la semaine ensemble, mais… Il y a toujours un mais. Le vendredi, il partait faire un voyage en groupe d’une semaine. Dans ma tête, on ne se reverrait simplement plus. Donc, pendant cette semaine-là, j’ai eu quelques dates qui ne donnaient rien. Le vendredi suivant, en pleine date au restaurant, je reçois un appel du vacancier qui venait d’atterrir et qui m’invitait à la maison. J’ai carrément laissé l’autre en plan pour voler jusque chez lui.
Début mars, on mettait mes choses en entrepôt et je libérais mon appartement où je n’ai jamais dormi une seule nuit. Avril… oups, j’ai du retard. Bah, normal, venant de moi et en plus, pas de risque puisque je prends la pilule. Mais les jours passent… je me décide de faire le test. Je suis sous le choc. Un plus apparaît. Ben voyons, impossible, j’ai été dix ans avec mon ex-mari et rien. Là, même en prenant la pilule, une crevette se pointe. Je capote. Je pleure. J’ai la chienne. Comment dire au gars avec qui tu es depuis moins de quatre mois et à qui tu as dit que tu n’arrives pas à avoir de bébé, que là, ça y est?
La meilleure façon? Fondre en larmes dès son arrivée. Je tremblais. Je m’imaginais déjà devoir trouver un appartement et avoir ce bébé seule. Mais non, il m’a regardé simplement et m’a dit : « Bah, on en parlait pour dans un an, c’est juste plus tôt ».
Je pense que c’est à ce moment précis que j’ai su que c’était lui. Le mien. Le papa que je voulais.
En décembre 2012, princesse Lily s’est pointée le bout du nez et notre aventure a commencé.
À suivre…