Quand j’étais petite, je me souviens de m’être cachée de longues heures dans mon garde-robe pour enregistrer des émissions de radio sur une cassette. Je parlais de toutes sortes de sujets et je rêvais d’aller habiter à Hollywood (lol). J’avais déjà la fibre artistique en moi et ma mère me répétait sans cesse « un jour, tu vas être sur la scène! ».
C’est au secondaire, lors d’une rencontre avec mon orienteur, que j’ai découvert que j’étais vraiment faite pour un métier dans le domaine des communications… J’avais pris la décision de devenir animatrice à la télévision! Je suis donc allée poursuivre mes études dans une école privée avec un programme en communications, spécialisé pour la télévision et la radio. Plusieurs étudiants de mon programme sont devenus des personnalités connues, comme PL Cloutier, un Youtubeur très populaire!
Durant mes études, j’ai été embauchée dans l’équipe d’animation de MusiquePlus. J’y ai fait tellement de belles rencontres et j’ai fait partie de cette belle équipe pendant plus de 4 ans. Et à l’époque, MusiquePlus était au TOP! Je couvrais de gros événements, comme pour les Backstreet Boys!
Tournées de ski, premières de films, spectacles et animation de foule en délire… on nous donnait même la responsabilité de présenter des artistes de renom sur la scène du Festival de Jazz de Montréal, des FrancoFolies de Montréal et j’en passe. À l’âge de 18 ans, j’étais seule avec mon micro devant des milliers de personnes à présenter de grands noms. Bref, MusiquePlus a été pour moi une belle école… Je sortais toujours de ma zone de confort et je ne devais pas être intimidée par les artistes!
J’ai poursuivi mes études universitaires à l’Université de Montréal en Communications, tout en travaillant à temps partiel pour l’entreprise de mon père. Puis, j’ai eu un choix à faire : poursuivre mes études et tenter ma chance pour devenir animatrice, ou choisir un travail stable et m’acheter une maison avec mon amoureux. Je vous laisse deviner la suite! J’ai choisi la maison et le chien (lol). J’adorais mon travail, donc le choix était évident pour moi. Travailler avec toute sa famille, c’est plaisant quand on est tissé serré comme nous!
Mon besoin de me faire voir et ma passion pour les médias m’ont quand même hantée pendant toutes ces années… J’ai même passé au Banquier devant plus de 2 millions de personnes (lol). Je me trouvais pas mal cool à 19 ans d’avoir gagné 61 000 $ à la télé et d’avoir été choisie grâce à ma personnalité authentique, mais aussi très extravertie et joviale.
Le temps a passé, j’ai eu 2 enfants avant l’âge de 25 ans, et mon rêve était déjà très loin derrière moi… Les responsabilités obligent.
Vers l’âge de 28 ans, j’ai cassé. Je me suis littéralement brisée… J’avais crises de panique par-dessus crises de panique. Le stress avait gagné sur moi. Le poids de gérer une grande entreprise était trop lourd pour moi. J’ai donc consulté un médecin et, rapidement, mon problème s’est transformé en dépression majeure.
Pour une fille qui a toujours été fonceuse et partante pour de nouveaux défis, c’est à ce moment que j’ai commencé à m’éteindre à petit feu en dedans. Comme si on m’avait scié les 2 jambes et que je ne pouvais plus avancer.
J’ai consulté une psychologue et j’ai rapidement créé un lien de confiance avec elle. Pour ceux qui hésitent à consulter, je vous dirais que c’est pas mal la psychothérapie qui m’a fait comprendre bien des affaires. Je ne me sentais plus sur mon « X » et je me sentais comme un vieux mouchoir, bon pour la poubelle.
Ça a duré 3 ans, 3 ans de hauts et de bas… Ma famille a été très patiente avec moi et m’a supportée tout au long de ces années.
J’ai décidé de partir mon blogue sur un coup de tête (comme la plupart de mes décisions, lol) en avril 2017. L’idée et le nom des Mères Testeuses me sont venus dans la douche un bon matin… Oui, je réfléchis beaucoup trop sous la douche! Au départ, mon idée était de créer un blogue pour ma plus jeune fille Shana qui est dans une agence de casting. Elle a la fibre artistique autant que moi et je la surprends souvent dans sa chambre en train de faire des vidéos.
Ensuite, je me suis dit qu’au fond, ce que j’étais en train de faire, c’était de vivre mon rêve à travers ma fille… et que dans le fond, c’était l’animatrice en moi qui voulait revenir à la surface. J’ai donc appelé ma cousine et je lui ai parlé de mon projet des Mères Testeuses. Je l’ai approchée, car je n’avais pas assez confiance en moi pour partir le projet toute seule et parce que j’avais peur du jugement des autres, particulièrement celui de ma famille.
À mon grand étonnement, ils sont mes plus grands supporters, et ce, depuis le tout début. Donc, nous avons appelé ça Les Mères Testeuses (au pluriel), car nous étions deux. Malheureusement, ma cousine ayant un enfant en bas âge, elle n’avait pas autant de temps que moi pour s’impliquer dans le projet.
J’ai donc continué le blogue par moi-même, mais toujours en ayant quelqu’un (mes enfants, une amie ou ma sœur) avec moi. Je n’avais pas assez confiance en moi. Rapidement, j’ai obtenu beaucoup de fans sur Facebook, en organisant des concours et en testant devant caméra des produits que je voyais passer sur Instagram que personne n’osait acheter. Donc, quelques-unes de mes vidéos sont vite devenues virales et c’était le commencement d’un beau grand projet.
Soudain, mon humeur dépressive avait disparu. J’avais un nouveau petit bébé à m’occuper et qui m’apportait beaucoup d’amour en retour. Je dois dire que j’ai une communauté extraordinaire depuis le tout début qui m’apporte beaucoup de soutien et d’amour! Je travaillais à temps plein le jour, et les soirs et le week-end, je me transformais en blogueuse.
J’ai commencé par approcher une entreprise de cosmétiques, car j’avais vu une vidéo d’une influenceuse qui testait un de leurs produits et je me disais que moi aussi, je pouvais faire ça! On m’a référée à une agence de relations publiques. J’avais à l’époque environ 2 000 fans Facebook. Cette agence a su voir en moi un potentiel et a commencé à m’envoyer des produits gratuits. J’étais folle de joie. Je recevais déjà (malgré mon « petit » nombre d’abonnés) des colis, plusieurs fois par semaine.
J’ai donc compris que je devrais solliciter d’autres agences de PR pour grossir ma recette. Je faisais plein de concours avec des produits reçus ou des produits payés avec mes sous, tout en faisait des vidéos intéressantes pour les femmes, tout particulièrement dans le domaine de la beauté et des enfants. J’ai donc beaucoup investi de mon argent au début (plus de 2 500 $ en produits à tester) pour faire des vidéos cool!
J’avais lu aussi dans un groupe Facebook sur les blogues que ça prenait un « kit média » pour approcher les agences. J’ai fait des recherches sur Google pour voir des exemples de kit média et je me suis mise à envoyer le mien dans plein d’agences de presse. Les réponses étaient presque toutes positives et je recevais beaucoup de produits gratuits!
Un jour, j’ai décidé qu’il était temps pour moi de tirer profit de mon blogue, car j’étais en train de m’endetter, afin de continuer à faire mes concours et mes vidéos. Mon premier contrat a été une vidéo pour un magasin de jouets. Je n’étais pas trop en confiance et j’avais le syndrome de l’imposteur, alors j’y suis allée avec ma sœur. Tout s’est bien passé et j’ai obtenu mon premier contrat! J’étais folle de joie.
J’ai dû apprendre à trouver plein de stratégies et de solutions pour offrir à mes futurs clients une offre incroyable et, surtout, connaître la valeur de mes publications.
Voici mon truc : rendez-vous sur www.socialbluebook.com et entrez tous vos comptes actifs sur les réseaux sociaux, et ça vous donnera en détail la valeur de vos publications, que ce soit pour Instagram, Facebook, YouTube et plus.
J’ai donc monté une liste de prix et j’ai commencé à communiquer avec plusieurs entreprises en envoyant mon kit média avec mes forfaits. C’est comme ça que j’ai réussi à faire un peu d’argent avec mon blogue. Il est évident que plus vous avez d’abonnés, plus vous pouvez charger…
J’avais aussi commencé à faire des LIVE tous les vendredis… vous vous souvenez de mes fameux « VINdredis »? J’ai fait cela pendant un an! J’adorais ça, mais est venu le moment où je n’avais plus assez de temps pour ma famille. Il me restait le samedi et le dimanche pour faire des vidéos et passer du temps avec mes enfants… Bref, ce n’est pas évident de gérer un blogue, un travail à 40 heures par semaine et une famille.
Ce n’est qu’en mai 2018 que j’ai fait le grand saut… je ne pouvais plus supporter littéralement « 2 emplois »! Je n’étais plus efficace à mon travail à temps plein, car j’en avais trop sur les épaules. Je me suis retrouvée devant 2 choix : me trouver un autre emploi après une petite pause ou me lancer et devenir blogueuse à temps plein, en perdant toute ma stabilité financière. À ce moment-là, j’avais fait 4 000 $ en 4 mois, ce qui n’était vraiment pas assez pour payer mon hypothèque et toutes mes obligations.
J’avais une grosse décision à prendre et je l’ai fait… je me suis « pitché » tête première dans le vide, en me disant que si je ne l’essayais pas maintenant, je ne le ferais jamais. J’ai donc vécu de grands moments d’angoisse à cause de l’argent… Et pour une personne qui souffre d’anxiété comme moi, c’était stressant x 1000!
Mais j’ai cogné à plein de portes et j’ai réussi à obtenir plein de nouveaux contrats! C’est fou comment mon entreprise a décollé à la minute où je me suis mise à m’y consacrer à plein temps. Ma persévérance a payé et, aujourd’hui, je ne m’inquiète plus pour l’argent. C’est cependant épeurant de ne jamais savoir ce qui s’en vient, mais jusqu’à maintenant, tout va merveilleusement bien et le blogue a le vent dans les voiles.
J’ai plusieurs projets d’écriture en branle (dont je ne peux pas encore parler). J’aime faire découvrir de belles PME et j’ai la chance de travailler également avec de grandes marques!
Tout ça pour dire qu’il faut se faire confiance, suivre notre petite voix intérieure et trouver ce qui nous passionne. La petite fille qui s’enregistrait dans son garde-robe est maintenant blogueuse et Youtubeuse à temps plein. En prime, je peux choisir mes horaires, aller chercher mes enfants plus tôt, apprendre à me reposer (chose sur laquelle je dois encore travailler) et avoir la chance de pouvoir dire que je suis ma propre boss! #girlboss
Si vous désirez vous partir un blogue, je vous dirais que le chemin peut être long et décourageant avant de faire des sous, mais si vous êtes passionnée et authentique, les gens vont vous aimer, vous apprivoiser et vous deviendrez rapidement une personne de confiance… une influenceuse!
Merci encore de me suivre! Sans vous, je ne pourrais pas faire ce travail qui me passionne. 😊