LA FIN DES VACANCES

Et voilà, les vacances sont déjà terminées! Nos premières vraies vacances en famille à cinq.

Il y a deux semaines, quand l’horloge a sonné mes vacances, j’étais excitée. Probablement autant que mes petits monstres, mais j’appréhendais également mon épuisement. Certaines mamans me comprendront, être 24h/24 avec trois petits gars de 2 ans et demi et 14 mois, ce n’est pas nécessairement des vacances. Je me suis rappelé mon état d’esprit à la fin de mon dernier congé de maternité, mon impatience avec mes cocos et surtout mon besoin de prendre de l’air et j’avoue avoir eu peur de mes vacances!

Le lendemain matin, pleine de stress, j’ai essayé de planifier le mieux possible notre séjour en camping.  J’ai cherché mille et une idées d’activités sur Pinterest pour faire passer le temps à mes enfants. J’ai supplié mon chum d’aller chercher des bidules et machins-chouettes au Dollorama pour les amuser parce que selon moi, ce serait l’enfer s’ils s’ennuyaient!

Arrivée au camping, j’ai essayé de ranger notre roulotte de façon logique et ordonnée (que voulez-vous, ma naïveté de presque nouvelle maman n’est pas encore tout à fait disparue) pendant que l’homme, lui, ouvrait sa première bière et relaxait enfin. Moi, je n’avais pas encore le temps de relaxer, je voulais que nos vacances soient parfaites. Alors, fière de moi, j’ai sorti nos nouveaux bidules et machins-chouettes! Ç’a bien dû durer un gros quinze minutes de plaisir. Totalement désintéressés, mes twins n’avaient qu’une idée en tête, me voir sortir de la roulotte pour partir explorer leur nouveau territoire. Je me suis dit qu’on aurait bien le temps de jouer avec nos nouveaux jouets plus tard et j’ai suivi mes boys dans leur nouvelle aventure. Après tout, j’avais, selon moi, pas mal tout planifié, sauf peut-être… l’indigestion de petit prince et les nouvelles dents de bébé La Bine! Notre première nuit a été horrible, je m’excuse d’ailleurs à mes voisins de camping qui ont probablement passé une nuit aussi pénible que la nôtre. Je me suis dit : « mais à quoi avez-vous pensé de vous embarquer là-dedans?! ».

Le lendemain, une fois la tempête passée, j’ai compris que je ne pourrais pas avoir des vacances parfaites, que plus je voulais qu’elles le soient, moins elles le seraient. Je me suis alors ouvert une petite sangria et j’ai relaxé, enfin!

En fin de compte, ce fut une des plus merveilleuses semaines de vacances de ma vie! Collée avec mes hommes, à les redécouvrir.

La réalité, c’est que mes enfants avaient eux aussi besoin de ces vacances. Leur comportement un peu grincheux des dernières semaines était probablement dû à la fatigue, la même qui gruge parfois ma patience. Chaque matin de leur toute petite vie, ils doivent se lever, se dépêcher à manger, à s’habiller et à se rendre à la garderie. Ils doivent également composer avec mon stress et celui de papa, n’allons pas croire qu’ils ne le ressentent pas même si on fait tout en notre pouvoir pour leur cacher. Puis, avec la routine, ça arrive que j’en manque des bouts. Quand un est dans le bain, l’autre sur le petit pot et que le troisième court tout nu partout dans la maison en criant « Pénis, pénis, pénis! », ça m’arrive de ne pas toujours le trouver drôle et de ne pas réaliser qu’il a juste envie de lâcher son fou! J’insiste probablement trop sur ce qui ne fonctionne pas, j’essaie d’améliorer les choses afin que tout le monde soit bien et ne manque de rien alors qu’en fait, la seule chose qu’ils demandent, c’est de s’amuser un peu avec nous, de lâcher prise, de ne pas se soucier du temps qui passe et être, tout simplement.

J’avoue ne pas avoir réussi à décrocher à 100% de mon rôle de maman poule, mais j’ai arrêté de vouloir tout planifier et j’ai compris que mon chum avait raison. Ils n’ont pas besoin de tous ces bidules et machins-chouettes pour avoir du plaisir! Les roches, les trous d’eau, les fleurs, les grenouilles et les autres merveilles de la nature ont émerveillé mes beaux garçons toute la semaine. On a passé du merveilleux temps en famille et les gars sont revenus à la maison avec de magnifiques sourires, bien des piqûres de moustiques et un peu trop de bobos. N’est-ce pas la preuve qu’ils ont fait de grandes explorations!?

Finalement, je ne me suis absolument pas reposée pendant mes vacances, mais je me sens revitalisée et surtout, totalement comblée.

Ce matin, c’est donc le cœur vraiment gros que je les ai déposés à la garderie. Ils étaient mi-contents de retrouver leurs amis et moi je faisais face à la dure réalité de les « abandonner » pour retourner dans mon bureau terne, ennuyant et beaucoup trop silencieux. Je m’ennuie déjà de mes gars. Je tiens le coup en gardant en tête une seule conversation, celle que j’ai eue hier soir avec mon beau Loup :

–  Maman, c’est bientôt les vacances encore?

– Oh mon loup, les prochaines vacances ce sera à Noël.

– Oh génial, merci maman d’amour.

… Je voudrais tellement être dans ta tête mon bel amour, c’est si simple et merveilleux!